La Vision partagée : c’est quoi? A quoi ça sert?

La Vision partagée : c’est quoi? A quoi ça sert?

 

Besoin de réorganisation? Perte de valeurs? Nécessité de revisiter l’ADN de l’organisation? De faire sens? …

Le visioning ou Vision Partagée intervient sur 2 niveaux  intrinsèques : les relations humaines et l’organisation.

la vision Partagée s’adresse autant aux entreprises en phase de mutation (croissance, décroissance, rachat, changement de direction…) qu’aux collectivités, Communautés de Communes (projet de territoire) ou aux associations en phase de transition.

Elle englobe le passé de l’organisation, l’ancre dans son présent et la projette vers l’avenir.

Elle crée le lien entre passé et futur, en interrogeant les grandes tendances du présent.

Revisiter l’ADN de l’organisation revient à comprendre et se nourrir de son passé, faire le lien entre les “anciens” et les nouveaux arrivants, faire le pont entre les générations, pour oser se réinventer ensemble.

Donner du sens pour travailler mieux, plus vite plus loin.

Meryem Lesaget, consultante internationale en vision partagée, conduite du changement et dynamiques collaboratives explique:

“Le visioning est donc une dynamique vivante qui permet à une entreprise de prendre conscience de sa raison d’être, de ses désirs, de sa soif de performance, de ses forces et faiblesses mais aussi des chemins qui lui permettront d’atteindre, dans les nombreux domaines de son quotidien, les standards d’excellence qu’elle vise. Le visioning est un exercice de prise de conscience de la réelle contribution que l’entreprise veut apporter. C’est un processus de découverte et d’affirmation de son identité qui constitue une réponse avancée et très puissante au souci de planification stratégique qui anime tout dirigeant.

Paradoxalement, l’identité d’une entreprise, comme celle d’un individu, est d’autant plus solide et durable qu’on accepte de la remettre en question pour mieux la réinventer.

Michael Doyle, consultant international expert dans la pratique du visioning, le définit ainsi : « Le visioning est un profond voyage à l’intérieur du coeur et même de l’âme d’une organisation. Il permet d’en révéler le rêve d’une communauté de travail et de l’exprimer sous la forme d’un futur idéal désirable par tous et suffisamment détaillé pour que chacun voie tout de suite comment il peut contribuer concrètement chaque jour à sa réalisation. »

Le processus importe autant que le résultat. La vision est un futur fort, puissamment désiré par une communauté. Mais il ne faut pas être obnubilé par la justesse ni même par le haut degré de qualité de cette vision. « L’effet du processus de visioning est aussi important que la vision elle-même » souligne Michael Doyle, car il transforme en profondeur la manière dont une entreprise se voit, travaille et construit son futur. Engager les personnes dans un processus de visualisation de leur futur souhaité est en soi un acte qui les responsabilise et les renforce dans leur capacité d’agir juste. Le visioning fait évoluer l’entreprise au-delà du leadership charismatique et du mythe du patron-héros.

le visioning conçu comme un rêve collectif crée un profond attachement de tous à la fois à la réalisation concrète de la vision et à l’entreprise. Cette double motivation devient alors la meilleure graine de performance au sein de l’ensemble de l’organisation.

Sur fond d’évolution généralisée (marchés, techniques, métiers, mentalités…) l’entreprise doit faire évoluer sa culture et ses pratiques managériales autant que ses structures pour permettre l’émergence des qualités de personnalité et des compétences dont elle a besoin pour réussir son futur.

Dans des structures qui aujourd’hui tendent à devenir plus flexibles et moins hiérarchisées, la vision sert à la fois de guide et de liant entre les divers éléments du système. La vision et les valeurs qui la sous-tendent sont les témoins de cette conception partagée, et en même temps les meilleurs garants contre les déviations dans l’action. Au lieu d’affiner la précision des cartes géographiques, selon une métaphore chère à Jim Kouzes ( auteur américain de The Leadership Challenge, avec Barry Posner) , on s’assure que chacun connaît bien la destination, a envie d’y parvenir et possède une excellente boussole. C’est dans cette tension permanente entre le court terme et le long terme, entre la nécessaire flexibilité du quotidien et la ferme détermination d’une intention stratégique future que la vision trouve sa place : elle est un lien entre l’âme et l’acte.”

Warren Bennis, auteur et expert en Leadership, écrivait : « Nous avons tous participé à la création d’un monde de plus en plus “rétréci”. Il est temps maintenant que nous commencions à le redéployer, en nous libérant nous-mêmes autant que nos collaborateurs, pour la simple raison que le monde tel qu’il est ne fonctionne pas. »

L’organisation, qu’elle soit publique ou privée pourrait être le reflet systémique, sociétal et environnemental, d’un monde en mutation, destiné à pousser ses limites, à sortir des cadres convenus, pour explorer d’autres territoires, et ad fine, réinventer collectivement un nouveau futur.

Source : les 4 temps du Management

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