Qualité, Vie, travail, voici 3 termes à priori diamétralement opposés.
Le mot « qualité » vient du latin qualitas qui signifie « manière d’être ». Son sens est relatif à la manière d’être, fait de ce qu’on est pour, en quelque sorte, opposer l’être et l’avoir.
La notion de « vie », Selon un point de vue empirique et social, est associée à l’approche harmonieuse des relations humaines… on peut l’entendre comme l’expression de l’existence de relations et de communication entre les êtres vivants. Certains animaux, tels que la plupart des mammifères par exemple, sont qualifiés d’espèces sociales…
Quant au travail, il vient du latin tripalium, qui signifie instrument de torture…
La dynamique souffrance / récompense a évolué dans notre rapport au travail, mais elle reste malgré tout encore présente dans beaucoup d’entreprises.
De là à dire que la vie commence après le travail, il n’y a qu’un pas.
Alors Qualité de vie au Travail, mariage forcé ou mariage de raison ?… La QVT peut-elle réconcilier ces 2 problématiques : travailler pour vivre / vivre pour travailler ?
Créer un environnement où les salariés vont pouvoir redéployer leur énergie et leur enthousiasme pour ne pas que leur vie commence quand le travail s’arrête. Là se trouve une réponse à notre question : vivre pour travailler intelligemment, plutôt que travailler pour vivre, C’est le triptyque « confiance-autonomie-responsabilité » (base de l’entreprise libérée d’Isaac Bentz).
L’ANACT (L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) a défini 6 facteurs clés de la QVT :
- les relations sociales et de travail ;
- le contenu du travail ;
- l’environnement physique de travail ;
- l’organisation du travail ;
- la réalisation et le développement professionnel ;
- la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
Pour les intéressés (les salariés), (selon un sondage ANACT TNS SOFRES réalisé en 2013), les 5 principes qui résument le mieux la QVT, sont : Respect, reconnaissance, épanouissement, motivation et convivialité.
Tandis que l’ANI (accord national interprofessionnel) propose cette définition de la qualité de vie au travail : « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».
Pas si simple. Selon Olivier Hoeffel (Novéquilibres), la QVT repose sur deux dimensions :
Une dimension objective : les conditions de travail
Une dimension subjective : comment je perçois ces aspects objectifs. Ma vérité n’est pas la vérité, deux personnes face à la même situation de travail au quotidien, ne vont pas avoir le même niveau de QVT, car elles n’attendent pas la même chose de leur vie au travail. Notre perception est également influencée par nos interactions avec autrui et par le groupe.
S’interroger sur la QVT peut être l’occasion de faire un constat en partant de ce qui est implicite, acquis, qui fonctionne bien, en somme ce qui nous satisfait, et en prendre conscience. Ca fait du bien de ressentir de la gratitude pour tout ce qui nous satisfait dans notre vie au travail.
Optimiser les ressources, optimiser les intérêts général et particuliers, qui sont les vecteurs de performance économique des entreprises, donner du sens, tel est l’enjeu de la Qualité de vie au travail.
Inclue depuis la loi Rebsamen(2016) dans le champ de la négociation annuelle obligatoire des entreprises, la QVT est devenue un des principes incontournables de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).